SUPER KETO Chargement en cours...
SUPER KETO

AGIR ENFIN SUR LE CORTISOL

Dans cet article un peu informel, je voulais vous partager mes réflexions sur le stress et le cortisol, dans une période où j’ai l’impression qu’on en souffre plus que jamais !

CORTISOL & MÉTABOLISME

Pour comprendre le métabolisme, on s’intéresse aux hormones. Et après la majeure et incontournable INSULINE, on doit regarder du côté du challenger, du runner-up: LE CORTISOL.

L’insuline est le levier le plus visible, le plus évident: quand elle est présente, on stocke. Quand elle est absente, on a la possibilité de déstocker. Le cortisol, lui, n’est pas aussi binaire. Il agit de manière indirecte. Mais qu’on se le dise:

  • c’est une hormone du CATABOLISME: il nous faire dégrader de la masse musculaire
  • il fait monter notre glycémie.
  • quand il est élevé tout le temps: l’INSULINE l’est aussi !
  • c’est même pour ça qu’on dit que le cortisol est une hormone du stockage: pas au même titre que l’insuline, mais par voie indirecte.
  • il affecte aussi les hormones sexuelles, et pendant le cycle féminin peut générer des envies de sucre

Quand on veut agir sur son métabolisme donc, on doit certes travailler sur la diète et sur l’insuline, mais on ne peut pas s’arrêter là. Il est indispensable de travailler sur le cortisol.
Et quand on veut agir sur le cortisol (rappelons-le: une des principales hormones du stress) on doit modifier son MODE DE VIE et comprendre les mécanismes du stress contemporain.

LE STRESS MUTANT

ÉVOLUTION DES FORMES

A l’époque paléolithique, le stress était ponctuel, et physique: réveillé au milieu de la nuit par un bruit étrange, on partait en courant pour échapper au danger. Rush de cortisol, rush de glycémie, effort physique intense nécessaire. Et si on s’en sort, on peut se détendre dans sa caverne pour le reste de la nuit.

Les générations d’avant nous ont connu un autre type de stress. L’expérience de la pénurie, le froid, la faim, et l’épuisement physique au travail… sont des choses dont mes grands-parents me parlent parfois et qui me sont étrangères. Mais mes grands-parents insistent toujours pour dire que c’était vraiment dur, physiquement mais  qu’ils n’étaient pas stressés comme nous pouvons l’être aujourd’hui. Le stress était davantage lié au travail et aux conditions matérielles.

Aujourd’hui, tout le monde n’est pas à l’abri d’avoir faim ou de perdre son travail. Mais la nature du stress qu’on endure est différente et rarement physique (à l’exception de certaines professions biensûr).

LE PARADOXE DE L’IMMOBILITÉ

Notre société est prise dans ce que j’ai décidé d’appeler « le paradoxe de l’immobilité ».
Nous sommes parfaitement immobiles mais mentalement agités.

En même temps que notre corps est statique, notre cerveau effectue 36 tâches à la fois.

Je constate que dans ma vie de tous les jours, il m’est pénible de ne faire QU’UNE SEULE CHOSE À LA FOIS. Par exemple, je ne fais jamais la vaisselle ou le ménage sans regarder une vidéo. Je me coiffe, m’habille et fais même mes étirements du matin en regardant une vidéo. Et je crois pouvoir affirmer que je ne suis pas la seule!

Nous allons marcher, mais en écoutant un podcast, nous faisons le ménage, mais avec une vidéo. Au travail, nous sommes à l’ordinateur avec une douzaine d’onglets ouverts en même temps, nous répondons à nos collègues, et avons même des channels de discussion avec ces mêmes collègues, sur l’écran. Sur nos téléphones, nous avons plusieurs applications actives en même temps. Nous postons une story sur instagram, nous répondons à un message sur WhatsApp et nous partageons un article que nous avons lu sur telegram, tout en finalisant un achat sur vinted et en rentrant les macros du repas sur chronometer. J’ai honte de l’avouer, mais il m’est arrivé plusieurs fois de conduire EN MÊME TEMPS, deux discussions parallèles avec LA MÊME PERSONNE, sur DEUX RÉSEAUX SOCIAUX DIFFÉRENTS !

Réfléchissez-y:
👉 c’était quand la dernière fois que vous n’avez fait QU’UNE SEULE CHOSE ?
👉 c’était QUAND la dernière fois que vous êtes sorti de chez vous sans votre téléphone? Même pour aller faire les courses, nous avons l’impression d’en avoir besoin, ou que quelqu’un pourrait avoir à nous joindre (comme si ça ne pouvait pas attendre 1h).

Et cette infinité d’actions se réalise EN MEME TEMPS, dans l’immobilité la plus parfaite. Pendant que notre cerveau est saturé d’informations, notre corps lui, dépérit par la carence des mouvements dont il a besoin pour fonctionner.

Le stress, au lieu d’être physique, ponctuel, bref et intense, devient mental, prolongé, chronique et insidieux. Je dis insidieux, car cette multi-utilisation permanente des écrans et des technologies est au coeur de nos modes de vie. On ne les voit plus, ça devient NORMAL de fonctionner comme ça.

ALORS QUE FAIRE ?

Parce que oui, c’est bien gentil de faire 5mn de cohérence cardiaque ou une méditation le matin, mais si on ne change pas notre façon de fonctionner au quotidien, clairement ça ne suffira pas pour faire redescendre le stress.

S’ÉLOIGNER DES ÉCRANS

Puisqu’ils font partie intégrante de nos vies, se serait un peu illusoire de vouloir s’en débarrasser totalement (quoique). Mais je pense que pour notre santé mentale, et surtout pour faire baisser le cortisol, il faut aménager des plages où l’on s’en détache. Pour ma part, j’essaie au moins:

  • d’allumer mon téléphone le plus tard possible le matin
  • de le le couper le plus tôt possible le soir
  • réguler l’utilisation dans la journée, par exemple entre 12 et 14h, ou entre 16 et 18h.

👉 J’essaie au moins une fois par semaine, d’organiser une demi journée sans technologies. Pas d’ordinateur, pas de téléphone, pas de tablette, pendant juste une demi-journée. En vacances, j’arrive à faire plus si je ne suis pas toute seule.

ETRE MONOTACHE

ça a presque l’air d’être une insulte comme ça. En réalité je pense que ne faire qu’une chose à la fois nous aide à être plus présent à cette seule tâche. A partir du moment où l’on en fait deux: on n’est déjà plus ni dans l’une ni dans l’autre.

J’essaie de réapprendre (parce que, je le faisais bien avant), à ne faire qu’une seule chose:

  • aller marcher sans musique et sans podcast
  • manger sans rien faire d’autre
  • ranger, faire le ménage, faire à manger sans video (l’exercice est plus dur quand on vit seul)
  • couper mon téléphone quand je travaille, quand je lis, ou quand je décide de REGARDER UNE VIDÉO cette fois
  • laisser mon téléphone à la maison autant que possible

S’ANCRER DAVANTAGE

J’ai clairement l’impression que notre société est désincarnée. On abandonne notre corps au profit de sa projection virtuelle sur les réseaux sociaux. Qui n’a pas déjà mangé en regardant une vidéo sur l’alimentation, ou les assiettes d’un influenceur sur IG ?

Parfois les gens en coaching me disent qu’ils ne peuvent pas faire 15mn de mise à la terre par jour, parce qu’ils n’ont pas le temps ou bien que ça les gêne de se mettre pied nus en public.
Par contre, j’ai l’impression que ça ne choque personne :
👉 de passer plus de 4h par jour sur les téléphones,
👉 ou qu’à la caisse les gens ne regardent pas la personne qu’ils ont en face d’eux parce qu’ils répondent à leurs putain de messages!

Si nous devons sacrifier une partie de notre journée pour passer plus de temps dehors, en balade, à faire du sport ou à nous détendre, je pense qu’on pourrait largement puiser dans l’immense temps que nous consacrons aux réseaux sociaux…

Chacun voit midi à sa porte, et il se peut que vous soyez tout à fait satisfait de votre vie telle qu’elle est aujourd’hui ! Mais si votre priorité c’est de faire redescendre stress et cortisol, je pense qu’il faut aussi envisager ces trois axes, qui finalement n’en font qu’un :

s’éloigner des écrans, pour être présent à ce qu’on est en train de faire,
ici et maintenant.

Sur ces entrefaites, je referme mon ordinateur, et je vous souhaite d’avoir le loisir d’en faire de même !

Pour aller plus loin sur le cortisol: son lien avec le métabolisme, comment/pourquoi il se dérègle, et ce qu’on peut faire pour le réguler, je vous invite à voir cette vidéo!

6 commentaires sur le post “AGIR ENFIN SUR LE CORTISOL

  1. Bravo à toi pour cet article ! Je comprends enfin pourquoi, paradoxalement, bosser, plus précisément travailler sur mon lieu de travail, me repose ! Parce que je n’y fais la plupart du temps, qu’une seule chose à la fois.
    Mais mon quotidien at home est également sur le mode multitache, je n’avais pas réussi mis le doigt dessus et me demandais pourquoi mon quotidien d’avant était bien plus cool alors que j’ai finalement beaucoup moins de vraies inquiétudes aujourd’hui.
    Merci pour ta réflexion, elle va changer des choses chez moi xx

    • superketo le a dit:

      ah ben rien ne me fait plus plaisir! Je suis comme toi là-dessus, aller au magasin me fait du bien, avant je laissais mon téléphone au casier, maintenant je le laisse même à la maison, et c’est une des raisons pourquoi je ne pense pas être prête pour lâcher maintenant mon travail à la vie claire !

  2. Tu as cruellement raison… j’aimerais, comme ma collègue, être capable de repasser sur Nokia 3310. Mais je m’en sens (ridiculement) incapable….
    sur ce, je me mets en mode avion et je vais me coucher !
    Merci Johanne pour ce bel article 😘

    • superketo le a dit:

      ahah moi aussi j’aimerais! J’ai une copine qui avait dit qu’elle repasserait sur un blackberry, mais finalement le pas est hyper dur à sauter… Moi je ne m’y vois pas et je pense que je ne le ferai pas, d’où l’intérêt pour moi d’essayer de raisonner mon utilisation!

  3. Sabbado da Rosa le a dit:

    Dans mon cas le seul argument pour avoir un smartphone, c’est la famille qui habite dans un autre pays, mais je perds énormément de temps à cause du téléphone Après que les enfants sont couchés je me lance dans mon ordi et en réalité je pourrais lire un livre, c’est mille fois plus sain. A chaque fois que je t’écoute je me motive à diminuer la consommation. Merci!!

    • superketo le a dit:

      Et ben je suis HYPER contente, car je pense qu’on en a tous grand besoin!
      Les smartphone sont « pratiques », on ne peut pas se cacher qu’aujourd’hui, comme notre société est construite autour de ça, beaucoup de choses sont facilitées. Mais parfois le confort nous rend dépendant. La difficulté c’est du coup de trouver cet équilibre où l’on peut « se servir » de son téléphone, sans en devenir l’esclave! (et inutile de souligner à quel point la chose est périlleuse!)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *