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Revenir en cétose après un écart en régime cétogène

Ah! sortir de cétose quand on y était si bien! Quelle idée vraiment… Et pourtant, ça arrive à tout le monde. La grande question c’est: qu’est-ce qui se passe quand on sort de cétose, et comment on y retourne.  

La réponse à ces questions dépend beaucoup de la nature de votre écart: pourquoi vous êtes sortis de cétose, comment, et à quel moment surtout…

COMPRENDRE LA LOGIQUE

Quand on mange des glucides en quantité importante:
👉 la glycémie augmente
👉 on remplit notre réserve de glycogène (dans le foie et dans les muscles)

Quand la glycémie augmente, le corps arrête d’utiliser les cétones en circulation (puisqu’il ya du sucre dans le sang) 👉 Insuline stockage, blablabla, vous connaissez. Mais la glycémie peut augmenter pour d’autres raisons que les raisons alimentaires, ça peut être le stress, le sport, le système immunitaire. Ici ce n’est pas à proprement parler une sortie de cétose.

On parle de sortie de cétose quand le corps arrête de produire des cétones, parce que la réserve de glycogène du foie est pleine (suite à l’ingestion de glucides).
👉 le corps ne produit des cétones qu’à partir du moment où la réserve de glycogène du foie est vide.

Dans cet article, je ne parlerai que des sorties de cétose stricto sensu, suite à une ingestion importante de glucides.

LA QUANTITÉ COMPTE

Plus la quantité de glucides ingérée est importante, plus la réserve de glycogène du foie va être remplie. DONC, plus il faudra de temps pour le vider à nouveau et pour revenir en cétose.

ça signifie que:
👉 si vous mangez un cookie, vous sortez de cétose.
👉 si vous faites un cheat complet pizza-glace-chocolat, vous sortez de cétose.
Mais dans le premier cas vous y retournerez beaucoup plus vite parce que votre réserve de glycogène sera plus rapidement vide que dans le deuxième. Vous me suivez ?

 

COMMENT ON Y RETOURNE?

Pour retourner en cétose, on fait comme le premier jour où l’on a découvert la diète cétogène: c’est à dire que, on mange cétogène, on restreint ses glucides en dessous de 20g, et puis entre 48 et 72h (+- en fonction de la taille de l’écart), le corps va naturellement retourner en cétose.

Vous n’avez pas besoin de faire ces p*t$¥n de 36h de jeune pour retourner en cétose plus vite! Et vous allez voir dans la suite de l’article que c’est loin d’être la meilleure idée. Vous pouvez tout à faire choisir de ne RIEN FAIRE, et retourner à votre diète cétogène comme au premier jour!

LES CAS DE FIGURE À LA LOUPE

Après ces généralités, je pense qu’il est important de prendre chaque cas de figure en détail, pour mieux comprendre les enjeux et difficulté d’une sortie de cétose, et pouvoir les prendre en compte avant de décider de faire un écart.

LA PHASE D’ADAPTATION

La difficulté de la phase d’adaptation, c’est que le corps n’a pas encore trouvé son rythme. Les taux sanguins, de glycémie ou de cétonémie, ont du mal à se stabiliser. En coaching, je constate tous les cas de figure: glycémie basse mais cétonémie en dent de scie, glycémie haute & cétonémie basse, glycémie normale mais cétonémie trop haute, irrégularité des deux!

Le corps a tout un tas d’ajustements à faire pour pouvoir trouver son rythme et recouvrer sa capacité à utiliser les cétones. Les personnes qui ont des difficultés doivent à la fois travailler sur l’alimentaire, MAIS AUSSI sur de nombreux autres facteurs comme le sommeil, la gestion du cortisol, l’activité physique, leurs habitudes de vie, etc.

Au milieu de toutes ces difficultés, un écart me semble la dernière des choses à faire. Votre corps a déjà toutes les peines du monde à s’habituer à ce changement: si vous lui redonner du sucre, à savoir, son ancienne addiction, vous ne l’aidez pas.

Ce serait comme proposer à un ancien alcoolique en sevrage de se faire une tournée de bars, pour la déconne. Est-ce vraiment judicieux et surtout est-ce vraiment le moment?

Vous pouvez évidemment le faire, et certains le font. Mais comprenez alors qu’il est normal que votre phase d’adaptation traîne un peu… (ALERTE EUPHÉMISME).

LA CANDIDOSE

Que vous soyez en phase d’adaptation ou déjà adapté, si vous avez encore de la candidose marquée, je vous déconseille fortement de faire des écarts ou des recharges glucidiques.

Le candida est champignon qui se nourrit de sucre et qu’on essaie de tuer en l’affamant. La diète cétogène est une arme privilégiée quand on sait l’adapter à cette problématique. Néanmoins, c’est un champignon intelligent, avec une très grande faculté d’adaptation. Si vous le privez de glucides, mais qu’au bout de quelques semaines vous en consommez à nouveau, il va retenir l’information suivante: il suffit d’attendre assez longtemps, et il va me redonner mon sucre!

👉 Vous le rendez plus fort, plus tenace, plus patient.

Hélas donc, si vous avez de la candidose, je suggère que vous ne fassiez aucun écart avant d’avoir éliminé la majeure partie du problème.

L’ÉCART UNE FOIS ADAPTÉ

Faire un écart lorsqu’on est adapté me semble le contexte le plus propice. Si vous êtes adapté depuis 6 mois par exemple, votre corps a trouvé un bon rythme, et a normalement retrouvé un certaine flexibilité métabolique, qui lui permet de passer d’un carburant à l’autre de manière assez fluide.

Je prends l’exemple d’Elise, qui est adaptée depuis environ 2 ans, qui a des taux sanguins stables depuis pas mal de temps. Cet été, étant dans un contexte où elle ne pouvait pas vraiment contrôler son alimentation, elle a fait des écarts pas si fous, mais qui se sont étalés sur plusieurs jours. A la fin des 4 jours, la réserve de glycogène du foie et des muscles était bien bien pleine. Pendant les 4 jours, Elise a fait pas mal de randonnée, baignade, elle n’était pas restée sédentaire.

elise & superketo

Si vous suivez mon blog ou ma chaîne youtube, Elise, vous la connaissez déjà!

PENDANT SES CHEATS, QUELS CHANGEMENTS ?

  • sommeil compliqué, agité
  • gaz et ballonnements (dès le premier écart)
  • constipation
  • difficulté de digestion, sensations d’être barbouillée ou un peu nauséeuse
  • faim inhabituelle! Elise disait qu’elle ne « pensait qu’à manger »
  • manque d’énergie

Je n’ai jamais fait d’écart sur plusieurs jours. Quand j’en fais, c’est sur 1 voire 2 repas de la même journée. Néanmoins j’ajouterai pour moi les symptômes suivants:

  • agitation nerveuse et émotionnelle
  • après le rush de sérotonine suivant l’ingestion du sucre, j’ai un gros down, pas mal d’anxiété
  • je suis littéralement assoiffée
  • le sommeil est hyper agité, je peux me réveiller plusieurs fois par nuit
  • et comme Elise, le lendemain j’ai très très faim.
  • le lendemain, mon transit est perturbé: diarrhées possibles

LE RETOUR EN CÉTOSE

Dès le lendemain, la glycémie d’Elise est revenue à la normale.
Par contre, pour la cétonémie, c’est une autre affaire. Après deux jours de cétonémie quasi inexistante, au 3ème jour à jeûn 1,3mmol/L. Ce n’est qu’au 4ème jour que sa cétonémie est repassée au dessus de la barre optimale pour le métabolisme (à peu près 1,5-1,7mmol/L).

👉 On peut estimer qu’au bout de 72h, sa réserve de glycogène étant vide, son corps a recommencé à produire des cétones, et 24h après, elle était revenue dans la fourchette idéale.

👉 C’est aussi mon expérience, il me faut au minimum 4-5 jours pour que ma cétonémie repasse au dessus des 1,7mmol/L.
👉 Notez que chacun étant différent, avec des contextes de métabolisme, sport, sommeil et stress différents, le temps de retour en cétose peut énormément varier.

L’ÉCART SUIVI D’UN JEUNE

Prenons maintenant un autre cas de figure. Il m’arrive quelque fois de pratiquer des jeûnes de 5 jours. Pour se faire, j’attends toujours que mes taux sanguins soient bien stabilisés, pour ne pas fatiguer mon métabolisme et m’assurer de jeûner dans les meilleures conditions possibles.

Néanmoins, par curiosité intellectuelle, MAIS AUSSI, parce que j’en avais assez qu’on me rebatte les oreilles avec cette histoire de « jeûner 36h pour repasser plus rapidement en cétose« , j’ai décidé, de manière tout à fait exceptionnelle et expérimentale, d’effectuer les mêmes 5 jours de jeune, mais au lendemain d’un gros écart.

Ayant déjà effectué plusieurs jeûnes de 5 jours dans des conditions optimales, je me suis dit que ce serait une excellente façon de comparer l’expérience avec un métabolisme qui n’est plus du tout en cétose.

J’ai donc fait un écart suffisamment important pour que ma réserve de glycogène soit bien remplie et longue à vider: un petit pain individuel, un bébé pannetone poire-chocolat (oui ben tant qu’à faire j’ai pris des trucs que j’aimais bien!), et pas mal de chocolat (sûrement l’équivalent d’une tablette). La nuit qui a suivi a été assez pénible et assez agitée.
👉 J’avais pris soin, ayant anticipé l’expérience, de ne pas consommer de sel ce jour là pour éviter l’effet de rétention d’eau et gonflement.

JOUR 1 DE JEÛNE:
Glycémie 4,4mmol/L (=81mg/dl)
Cétonémie: 0,4mmol/L
La journée a été infernale. J’ai eu faim, j’étais irritable, anxieuse, le moral vraiment bas et je me suis tapée un mal de tête (alors que ça ne m’arrive jamais).
👉 ça n’est jamais le cas quand je commence le jeûne en cétose
👉 ça ne m’arrive pas non plus quand je mange cétogène en lendemain d’écart.

 

JOUR 2:  
Glycémie: 3,9mmol/L
Cétonémie: 0,6mmol/L. C’est vraiment très insuffisant et très bas pour que le corps puisse affronter une journée de jeûne de plus.
Mon moral est assez bas, je n’ai aucune envie de continuer, et j’ai un peu peur de faire un truc pas trop cool pour mon métabolisme. Mais je n’ai pas envie d’abandonner l’expérience, j’estime avoir fait le plus dur.

JOUR 3
Glycémie: 4mmol/L
Cétonémie: 1,1mmol/L
C’est la que ça devient pertinent! Si on compare avec le cheat d’Elise, qui était bien plus importante, on remarque que en jeûnant 48h, je ne suis PAS retournée plus vite qu’elle en cétose! Mais surtout, j’ai passé deux jours vraiment pénibles, vraiment fatiguant pour moi et mon corps. Et croyez bien que je ne suis pas prête de recommencer, même pas pour vous!

Les jours 4 et 5 se sont bien passés, ma cétonémie est redevenue optimale.

A noter également qu’à l’issue des 5 jours de jeûne, j’ai perdu beaucoup moins de poids que d’habitude!

Habituellement, je perds 3kg (que je finis par reprendre au bout d’un mois).
Ici, j’ai perdu seulement 1,8kg. Tout simplement parce que pendant les deux premiers jours, mon organisme était pas mal catabolique, pas mal glycogénique, et pas du coup capable encore de dégrader des acides gras!

FACILITER LE RETOUR EN CÉTOSE

Qu’on se le dise: il n’existe pas de technique pour aller PLUS VITE.
Il n’existe que des façons de vider votre réserve de glycogène plus vite (faire une grosse séance de cardio par exemple, me paraît être un des moyens les plus efficaces).

Vous avez par contre des façons de rendre les quelques jours de battements moins pénibles:

#1 – BUVEZ ÉNORMÉMENT D’EAU SALÉE
Il faut absolument boire, et boire salé. Tout votre corps et vos organes auront besoin d’eau, et le sel va aider à retenir cet eau, favoriser un contexte d’électrolytes qui soutiendra le métabolisme et évitera bon nombre de désagréments. Prenez aussi un dosage plus important de magnésium.

#2 – AIDEZ VOUS DES MCT
Pendant les quelques jours difficiles, c’est la crise énergétique, votre corps va manquer des cétones dont il a l’habitude. Il n’est pas encore à même d’en fabriquer puisque votre réserve de glycogène du foie est encore pleine. Cela peut être une très bonne chose de faciliter le transition en consommant des MCT. A condition de les digérer bien sûr.
Vous pourrez au choix utiliser l’huile MCT, la crème MCT (mon format préféré), ou encore les MCT en poudre. Si vous voulez savoir le pourquoi du comment, je vous en parle ici!

mct creme & ghee nutria

#3 – PRENEZ DES BOISSONS GRASSES
Même si vous n’avez pas d’huile crème ou poudre MCT, vous pouvez aider votre métabolisme avec les boissons grasses. Ce sera un bon soutien pour stabiliser la glycémie et optimiser le retour en cétose. C’est beaucoup plus compliqué pour votre corps quand vous lui donnez une alimentation pauvre en glucides, mais trop basse en gras!

#4 – EVITEZ LA SÉDENTARITÉ 
Le mieux pour stimuler la production de cétones, c’set aussi d’en créer le besoin. Faire du sport, ou au moins de la marche, être bien actif dans la journée, permettra aussi de lisser la glycémie, de vider la réserve de glycogène et de créer pour votre corps « l’appel » énergétique. Plus le corps comprend qu’il y a un besoin d’énergie, plus il sera enclin à vous en trouver d’une manière ou d’une autre!
Je ne le pratique pas vraiment moi-même, mais il est vrai qu’une grosse séance de cardio en anaérobie est un moyen efficace d’utiliser la réserve de glycogène des muscles et du foie. Quand la réserve est vide, le corps relance la production de cétones, on peut donc gagner un peu de temps (si l’on est pressé!).

#5 – DORMEZ! 
Votre corps est dans une position inconfortable et couteuse. La meilleure façon de l’aider est un sommeil de qualité, où il pourra retrouver sa balance homéostatique. Eviter de tirer sur la corde et d’accumuler les difficultés. Si à la crise énergétique vous ajoutez la fatigue d’un sommeil pourri, vous allez encore plus taxer les glandes surrénales, et générer de l’épuisement. Dormir est donc la meilleure façon de soutenir votre métabolisme pendant cette transition de quelques jours.

POUR CONCLURE

Que retenir de tout ça?

👉 Vous pouvez à tout moment faire un écart ! Il faut juste être conscient que les conséquences ne seront pas les mêmes en fonction de votre contexte. En phase d’adaptation ou adapté, les répercussions seront différentes…

👉 Il ne me semble ni utile ni conseillé de faire un jeûne pour revenir plus vite en cétose. Si vous voulez mon avis, c’est même la pire des choses à faire: ce sera pénible pour vous, coûteux pour votre métabolisme. Si vous souhaitez jeûner, attendez d’avoir un métabolisme qui soit prêt pour ça, et dans des conditions qui rendent votre jeune facile et profitable.

👉 Faire un écart n’est jamais grave. Ce n’est pas un problème en soit (à part, il me semble, pour les cas de candidose). Il faut juste accepter les désagréments que ça implique. Et avant de le faire, pesez toujours vos priorités dans la balance: est-ce que mon envie de faire un écart est plus forte que mon envie de bien-être digestif, que mon besoin de tranquillité émotionnelle ou que mes objectifs ?

Si vous avez des questions, ou que vous voulez partager votre expérience personnelle, vous êtes les bienvenus dans l’espace commentaire!

19 commentaires sur le post “Revenir en cétose après un écart en régime cétogène

  1. Même si ça ne m’étonne pas, le résultat de cette étude croisée entre ton jeûne post-cheat et mon retour en cétose après les 4 jours de glucides est fort intéressant. Ça répond bien ce que je me suis toujours demandé : combien de temps pour vider sa réserve de glycogène ? Dans tous les cas, les 36/72h semblent se vérifier, que ce soit avec 2 ou 6ans de cétose à son actif ! Peut être que quelqu’un de très sportif peut mettre moins de temps mais à mon avis, pas beaucoup moins.

    Aussi, je déduis de cet article et de mon expérience personnelle qu’un autre facteur est à mettre dans la balance quand on prévoit (ou qu’on va faire) un cheat : celui qu’on va se rendre « volontairement » inefficace pendant ces 3-4 jours de recup. C’est pourquoi je me suis autorisée ces jours de cheat cet été: j’étais en vacances. Permission de limacer, de ne pas être au taquet, d’être fatiguée. Bon, c’est une façon de voir ses vacances un peu singulière mais j’avais pas envie de me stresser avec des contraintes alimentaires.
    Par contre jamais je ne choisirai de m’infliger ça avant des concerts ou des tournées par exemple ! Au contraire, à ces moments la je choisirais plutôt de renforcer ma production de cétone et la stabilité de ma glycémie. Quand on connaît la magie énergétique de la cétose qui permet une concentration puissante, un focus incroyable, et une faculté de résistance à la fatigue qui couche tous les collègues, on a du mal s’en priver ^^

    • superketo le a dit:

      oui entièrement d’accord avec ça. Il ne faut pas prévoir d’être efficace, au max de son énergie ou de son moral, ce serait clairement aller dans le mur ! D’ailleurs moi j’ai payé ma connerie, on avait un spectacle de Rocky Horror Picture Show le soir, j’avais énormément de mal à focus, j’vais des trous de mémoire pour les chorégraphies et mes interventions sur scène, et surtout je n’ai pas eu cette euphorie que j’ai d’habitude avec ces show, alors que ça faisait deux ans qu’on n’avait pas joué!

      • Ah mince !!! Oui avec le recul on se dit que ça ne vaut pas le coup… mais toi tu as (encore) donné ton corps à la science alors c’est pour la bonne cause 👸🏻

  2. Moi je vis toujours ça comme une perte de contrôle, j’ai trop peur de « casser la machine ». Aussi, que penses-tu de l’idée que la recharge glucidique est un « mal nécessaire » pour rééquilibrer la production de leptine afin relancer la perte de poids.? Certains prônent même de sortir de cétose à intervalles réguliers pour casser les palliers.

    • superketo le a dit:

      Mmm ce n’est une perte de contrôle que si c’est un dérapage que tu n’avais pas souhaité. Si tu le planifies, parce que tu pars en vacances et que ça va être compliqué, ou pour d’autres raisons, c’est assez différent. Avoir peur de casser la machine, non je ne pense pas, parce que le but du cétogène c’est de retrouver une flexibilité métabolique, c’est à dire la possibilité de passer d’un carburant à l’autre si le besoin s’en fait sentir.
      CECI ÉTANT DIT:
      – on peut relancer la leptine sans consommer de glucides en fait ! qu’est-ce que c’est que cette histoire ! Il suffit de faire remonter l’apport calorique sur un certain laps de temps.
      – je ne pense pas que ce soit une bonne idée pour casser les paliers, parce que la sortie de cétose est aussi une perte de temps par rapport aux objectifs. Et on peut casser les paliers avec d’autres méthodes.
      Je pense qu’il faut assumer son envie d’écart comme telle, et pas essayer de la justifier de manière douteuse par des raisons métaboliques qui ne sont pas vraiment démontrées…

  3. Bonjour,
    Très intéressant ce sujet, merci !
    Pour ma part, aucun écart, aucun « craquage » et pourtant cette semaine ma cétose déconne complètement. Ce matin par ex 4.3mmol/L de glycémie et 0.4mmol/L de cétonémie. Je ne comprends pas trop ce qui se passe.
    Je dors super bien, je suis en forme, je fais mes deux séances de Pilates par semaine et je n’ai rien changé à mon alimentation. Pourtant chaque jour ma cétonémie fait le yoyo. (entre 0.4mmol ce matin et 0.7 en début de semaine, en passant par 1.1 et 0.5).
    C’est désespérant !
    J’essaie de rattraper ça en ne mangeant que 15gr de glucides net par jour, et en prenant de la poudre mct dans mes thés, le lendemain ma cétonémie reprends mais le jour d’après paf, elle rechute ! grrrr
    Je suis en alimentation cétogène depuis février 2021, je n’ai jamais eu aucun souci.
    Une idée de ce que fais mal ou de ce que je pourrais faire pour booster ma cétose ?
    Ce qui est étrange c’est que je ne ressens rien physiquement : pas de fatigue, pas de migraines ni maux de ventre, rien de rien…
    juste ma cétonémie en chute libre d’après mon keto-mojo et une glycémie un peu haute (entre 4.4 et 5.2mmol/L).
    :'(

    • superketo le a dit:

      Alors pour une cétonémie aussi basse, je pense qu’il faut plusieurs raisons combinées.
      En tout cas sans vraiment avoir d’info, c’est à dire, à peu près à l’aveugle, je dirais que ce doit e^tre un contexte où il n’y a pas assez de gras pour une phase d’adaptation (souvent, au début ça marche parce que le corps réagit au changement drastique), puis, fatigué par le « trop peu » en gras, ça tire un peu sur les surrénales, le cortisol, les hormones du stress, et la cétonémie diminue. Si en plus, la glycémie fluctue trop (pics de cortisols, ou autres causes), ça va empêcher la cétonémie de monter.
      ça peut aussi être (et/ou) de l’inflammation. Le corps qui lutte contre un petit virus, une petite infection, et donc comme le système immunitaire est en alerte, ça monte la glycémie et fait chuter la cétonémie sous les 1.

      Ce ne sont évidemment que des idées puisque je ne connais pas ton contexte!
      mais je mise quand même pas mal fort pour une quantité de gras ajouté qui serait un peu trop basse…

    • superketo le a dit:

      (vous allez dire que je radote mais en coaching, 9 fois sur 10, c’est juste ça)

      • Merci pour ta réponse, ma cétonémie est encore bien basse cette semaine (autour de 0.6-0.7) mais ma glycémie s’est stabilisée autour de 4.2.
        Je vais suivre tes conseils et forcer sur le gras (pourtant je le fais déjà pas mal) et voir l’évolution.
        Merci d’avoir pris le temps de répondre, je suis bien consciente qu’à l’aveugle ça ne doit pas être évident de donner des réponses à tout le monde ! 😉

  4. (correction)Bonjour,
    Je découvre le blog et vraiment que des titres intéressants et de qualité comme on en voit peu sur le sujet.
    ça me pousse à croire que peut-être aurez-vous une idée sur la bizarrerie qu’il m’arrive.
    Bref, depuis mon retour en cétose mon odeur corporelle a drastiquement changée, et pas spécialement en bien, non c’est pas une odeur de transpi classique mais vachement acide. Je me suis retourné le cerveau mais à moins que l’ensemble des bactéries qui me squattent se soient faites remplacées du jour au lendemain, j’avoue ne pas comprendre ce qu’il se passe.
    Si vous avez une idée je suis preneur.
    Continuez ainsi !

    • superketo le a dit:

      ahah merci!
      alors, je pense que loin d’être un bizarrerie c’est complètement normal!
      je vais faire un petit détour: on vit dans une société qui refuse les odeurs: on les supprime, on les camoufle, on les recouvre. C’est je pense un tort, car elles disent beaucoup de choses de nous et de nos hormones, de nos bactéries, etc. Certaines études montrent même que de manière inconsciente elles sont le soubassement de nos interactions avec les autres.

      Nos bactéries vivent sur nous, et de nous, donc indirectement notre nourriture devient la leur. Il me semble donc complètement logique que la réaction chimique change.
      Après, dans ton message tu parles de retour en cétose: comme il ya souvent une latence entre la cétose et le moment où les cétones entrent dans le cycle de krebs, il y a toujours une petite période où une partie des cétones sont rejetées (dans l’urine et dans l’haleine), ce qui produit souvent une mauvaise haleine. Je n’en ai pas la preuve ni la certitude mais il est possible que ce surplus ait aussi un impact sur les odeurs corporelles.

      Et enfin quand tu dis « pas spécialement en bien », ça reste je pense assez lié au fait que tu es habitué à ta propre odeur et que le changement peut te déranger un peu ?

      EN tout cas c’est arrivé pour moi, je pense que j’ai changé d’odeur corporelle mais je me suis je pense bien habituée (et personne n’a l’air de s’en plaindre!).
      merci pour ce partage hyper intéressant !

  5. Bonjour Johanne
    Tout d abord tes vidéos, tes explications sont vraiment top c est d une grande aide!
    Voilà un mois et demi que je suis passée du lowcarb au keto tout allait bien aujourd’hui j’avais faim pourtant je fais des journées assez chargées en lipides… mais voilà trop de noix de coco de farine de coco et de chocolat 100% je précise et j arrive à quasi 40grs de glucides je tourne à 15 habituellement avec tout ça j’ai forcément dépassé mes protéines 94 g et les lipides j’ai passé les 300g
    Que ferai tu à ma place :-(((((((. ?

    • superketo le a dit:

      Mais ce n’est absolument pas grave, je reprendrai tout simplement mon rythme de 15-20g de glucides, sans me poser plus de questions ! petit accident de parcours, on reprend les basiques et on continue!

  6. Hello et merci, perso je ne suis pâs en régime cetogene, mais ig bas, fois très bas il est vrai, je cherche l’équilibre, et c’est pas facile, en fait hier j’ai mangé une poignée de cerises, avant j’en mangeais avec avidité, bon bah, aujourd’hui pâtrac, mal bide qui travaille de ouf, migraines , brouillard cérébral..je rentre vite en cétose et en sors très vite, j’aimerai bien un entre deux qqpart, j’ai éliminé, les glucides complexes de mon alimentation. ..mais je suis pas sur du cetogene du tout mon corps ne le supporte évidemment pas, mais un moindre écart me montre bien que j’en suis pas loin..c’est bien lourd.. je suis trop mince pour partir en cetogene réel en plus..donc je connais les moindres variations avec un peu de glucide en plus…je vois que certains galère à rentrer en cetose, moi impression que c’est en 48 h.. m^me avec plus de glucide que prévu au cetogene.
    Pour partager cette expérience, je peux vous dire, que avant j’étais avide de cerises sur l’arbre, quel délice, la nature, sous cet angle. Hier je me suis dis c’est trop con de pas profiter un peu de cerises, au bout d ‘une poignée, j’étais rassasié, alors qu’avant bien plus..donc après un vide glucidique important, une satiété apparait sur les glucides, on est calé en 2/2 avec très peu de glucides

  7. keven le a dit:

    Bonjour

    je fais tous mon possible pour faire alimentation cetogene et jeune intermitent mais je suis un peu perdu la dedans …. mon corp et ma tete sont fatigué.. apres avoir lu ici c est tres interressant et je me remet en question.. je suis acvidenté de travail alors moins actif mais j ai beaucouo de difficulté jai des trouble alimentaire le soir ( obsessions de manger ) depuis plusieur année et sa fait plus de 2 ans j ai arreter la drogue alcool ey cigarette donc transfer de dependance mais bref si qurlqu un peu m aider .. j ai tente a qurlque reprise de rencontrer des dietetiste et professionel dans mon coin mais pas beaucouo de service tous sont contrel alimentation cetogene et les jeune donc j ai pas d aide… merci

  8. Salut ! Merci pour ton travail ce site est une bible pour moi qui début le céto (3 mois environ).

    Pour ma part à chaque écart environ 1 semaine après j’ai un gros pic d’anxiété et de fatigue. C’est normal ? Des fois c’est tellement prenant ça donnerait envie d’arrêter … Quel est ton avis ?

    Cordialement,

    Dan

  9. Gaëlle le a dit:

    Bonjour,
    Merci pour votre site et l’exigence des articles
    Une question, quel est votre point de vue concernant les cétones exogènes (BHB notamment) dans le cadre d’un écart « maîtrisé » car anticipé ? Avant une séance de sport afin de se booster un peu, enfin, peut on mettre en parallèle les huiles TCM et les BHB ? Complémentaires ? Antagonistes ? Sans intérêt ?
    Ce qui fait plusieurs questions en fait 🙂
    Merci d’avance
    NB : je débute le céto, 3 mois au compteur

    • superketo le a dit:

      Hello Gaelle,
      perso j’ai beaucoup de mal à trouver une quelconque utilité aux cétones exogènes.
      Si tu perds tes cheveux, tu peux mettre une perruque: tu te sentiras sûrement un peu mieux (mais temporairement à mon avis). Par contre, ça ne résout pas ton problème de chute de cheveux. Ramené à notre problème, tu ne résous pas plus vite ton problème de production de cétones, tu peux éventuellement rendre ce retour plus confortable. Mais je pense (disons je SUPPOSE) que ç’aurait l’effet pervers de ralentir ta propre production. Si tu en as déjà en circulation dans le sang et en quantité suffisante pour alimenter ton cycle de krebs, pas sur que ton corps fasse l’effort d’en produire d’avantage.
      Pour la séance de sport, je pense que ça n’a pas d’intérêt non plus car un métabolisme bien adapté utilisera ET des cétones ET des acides gras. Si tu prends des cétones exogènes, tu donnes une béquille à quelqu’un qui marche déjà, et tu l’empêches d’apprendre à courir plus vite.

      maintenant, pour nuance mon commentaire, les cétones exogènes ne sont pas la même chose que les MCT. Même si les mct se convertissent plus promptement et facilement en énergie, il faut quand même les digérer et les convertir, et ça te nourrit également en acide gras, donc la démarche n’est pas la même. Je ne suis pas contre l’idée de prendre des mct après un écart ou avant une séance de sport, mais tu vois, l’optique est différente!

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