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Le keto pour les femmes enceintes ?

Est-ce qu’on peut avoir une alimentation cétogène quand on est enceinte ? Est-ce que c’est risqué ? est-ce que c’est recommandable  ? J’ai posé la question au Dr Georgia Ede…

A l’occasion du séminaire KetoLife à Bergun (suisse, juin 2022), auquel j’ai pu participer grâce à mon partenaire Go-Keto, le Dr Georgia Ede faisait une conférence sur la nutrition optimale pour la femme enceinte, pour optimiser le développement et la santé du bébé.

Après la conférence, j’ai voulu lui poser la question: Est-ce qu’un régime cétogène serait pertinent pour une femme enceinte ? Est-ce qu’il suffirait à apporter tous les nutriments nécessaires à la croissance et la santé du bébé?

Sa réponse dans cette vidéo: la partie qui nous intéresse commence à 6’45:

Pour ceux qui ne parleraient pas anglais, je me propose de résumer ici les arguments de Georgia Ede.

IL YA KETO ET KETO

Le premier problème, c’est que certaines personnes suivent une diète cétogène surtout en appliquant les macros. Souvent, ces personnes sont obsédées par le compte de glucides, pour entrer en cétose le plus vite possible, ou réguler leur glycémie (on ne peut pas leur en vouloir, car c’est ce qui semble le plus difficile au début!).

Mais elles oublient parfois de s’intéresser à la densité nutritionnelle de leurs aliments, aux apports en micro-nutriments. On peut voir des personnes qui mangent des knacky ball à la mayonnaise, le steak du big mac sans le pain (mais avec le cheddar), qui se bourrent de fromage et de noix, de shakers de protéines végétales, de barres et pain keto…  et qui donc ont des diètes très pauvres en nutriments. (J’ai aussi développé le sujet des carences en diète cétogène dans cet article)

La conséquence est catastrophique pour eux, mais évidemment aussi pour un éventuel bébé !

👉 Si vous souhaitez faire une diète cétogène vous devrez bien évidemment faire attention aux taux sanguins, glycémie/cétonémie, MAIS AUSSI choisir avec soin vos aliments. Autrement dit, regarder autant la qualité que la quantité!

  • privilégier les sources animales, et leur qualité (bio, nourri à l’herbe)
  • pour les sources végétales, éviter les anti-nutriments, l’acide phytique par exemple
  • tenir compte de vos intolérances: notamment pour les produits laitiers et l’inflammation qu’ils peuvent générer
  • éviter tous les pseudo aliments céto-compatible: barre keto, biscuits keto, pain, crêpes croissant bonbons boissons et tout ce qu’on trouve sur les sites comme Delice Low Carb, All my keto et consoeurs.

👉Dans sa conférence, le Dr Georgia Ede a dressé une liste (non exhaustive) des nutriments qui étaient essentiels aux différents stades de la croissance de l’embryon, l’importance de la vitamine D, les problèmes liés aux déficiences. Si ce sujet vous intéresse, au cours de la conférence elle a chaleureusement recommandé le livre suivant: Real food for pregnancy de Lily Nichols:

KETO OU LOW CARB ?

Dr Georgia Ede précise qu’elle n’est pas obstétricienne, pas sage femme, pas pédiatre, et qu’elle n’a elle même pas d’enfants. Les conseils qu’elle donne dans cette vidéo sont ceux des experts avec qui elle a eu l’occasion d’échanger sur le sujet. Selon eux donc, la diète cétogène serait possible en prenant certains précautions:

LA QUESTION DU TIMING

Le premier conseil de Georgia Ede, est de ne pas commencer une diète cétogène alors que vous êtes enceinte. La phase d’adaptation représente trop de stress, implique trop de changements radicaux alors que vous traversez tous les bouleversements de la grossesse.
👉 Idéalement, il est préférable d’avoir commencé sa diète au moins 3 mois avant, pour avoir  passé l’essentiel des désagréments de la phase d’adaptation et que le métabolisme soit relativement bien habitué.
👉 si vous n’avez pas commencé au moins 3 mois avant, une diète paléo ou low carb (autour de 50-100g glucides / jour)  sera plus adaptée, et toujours en regardant de près la qualité des aliments.

D’autre part, à partir de la 34ème semaine de grossesse, la femme enceinte entre dans une phase où elle va naturellement avoir besoin de plus grandes quantités d’insuline. A partir de cette phase donc, il sera peut-être préférable de basculer sur un low carb entre 50 et 100g de glucides par jour (dépendant des femmes, de leur sensibilité à l’insuline, de leur activité, etc).

EVITER LES RESTRICTIONS

L’autre recommandation est d’éviter les restrictions:

  • pas de restriction calorique
  • pas de jeûne intermittent
  • qualité et diversité des nutriments
  • attention aux sources d’anti-nutriments

👉 elle ajoute qu’on ne cherche pas à avoir des cétones trop élevées, on préfèrera une cétose plus basse. Malheureusement elle ne m’a pas donné de taux précis dans l’interview, et j’avais la consigne de faire des interviews assez courtes du coup nous n’avons pas eu le temps de développer cette question. Si ça vous intéresse, je vous invite à poser la question en commentaire sous la videos youtube, car j’ai vu que Georgia avait déjà répondu à certains commentaires! (sinon, vous avez accès à une mine d’ d’informations sur son site, ici.

En guise d’épilogue, j’ai envie de vous partager l’expérience de mon éditrice d’amour Pauline (Editions Calipea). Elle était déjà bien adaptée quand elle est tombée enceinte: elle a passé le plus clair de sa grossesse en low carb (parfois keto, mais souvent low carb). Et elle m’a dit une phrase que je ne suis pas près d’oublier: « Toutes les femmes devraient le faire !« 

Vous pouvez aussi retrouver toutes les autres interviews du séminaire Keto-Life 2022 sur la chaîne de Go-Keto, ici!

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